180 ans de l’Enfance missionnaire : une mission pleine de sens

J’ai la chance de travailler pour l’Œuvre de l’enfance missionnaire, qui est active dans plus de 140 pays et aide des milliers d’enfants chaque année dans les territoires de mission. Elle porte le nom de Mond’Ami au Canada. Depuis les quelques 17 ans que je suis là, dont 10 ans à titre de coordonnatrice nationale, je ne cesse d’être admirative et éblouie par tout ce que nous pouvons réaliser.

C’est une œuvre qui est complètement dédiée aux enfants dans le monde et à leur bien-être. Une œuvre qui affirme que tout ce qui concerne les besoins des enfants est prioritaire, surtout ceux qui n’ont presque rien. Une œuvre qui cherche à éveiller les jeunes canadiens aux réalités de leurs pairs ailleurs dans le monde et qui les encourage à se mettre en action et à susciter leur engagement, tout comme le Christ l’a fait pour l’Humanité. Et ce, depuis 180 ans! Je ne connais pas d’autres organisations semblables.

À différents moments, accompagnée du directeur national, j’ai eu l’occasion de me déplacer sur divers continents où nous soutenions des projets. J’y allais pour rencontrer les responsables, constater la réalité des gens de mes propres yeux, prendre des photos et faire des prises vidéo. Le tout dans un souci de montrer la situation et de parler des besoins concrets aux jeunes d’ici.

Je pense, par exemple, à une école au Cameroun qui avait été détruite. Les parents s’étaient mis ensemble pour construire une salle de classe temporaire. On nous avait expliqué comment la construction de briques artisanales se faisait et tout le travail que représentait la construction d’une nouvelle école plus solide. Mond’Ami les a soutenus dans cette reconstruction.

Je pense au projet d’une école-pensionnat à Chiriaco, en Amazonie péruvienne. Une initiative de religieuses chargées de gérer le lieu et assurer l’éducation à des enfants indigènes dont leur famille est trop éloignée des villages et des services scolaires. J’ai constaté le grand nombre d’enfants qu’il y avait à gérer, ainsi que l’organisation et le matériel dont il fallait pour s’en occuper. Les religieuses sur place faisaient un travail incroyable! Il y a des jeunes de la première à la sixième année : ça fait beaucoup de bouches à nourrir! Mond’Ami les soutenait dans leurs besoins alimentaires pour la cantine de l’école.

Je pense aussi aux jeunes congolais qui fréquentaient des camps de réfugiés au Rwanda. La responsable de l’Enfance missionnaire sur place a réussi à créer des liens entre les deux groupes de jeunes grâce à de l’animation missionnaire. Certains de ces enfants nés dans ces camps parlaient la même langue que les Rwandais et étaient devenus des amis. Mond’Ami est fière d’avoir contribué aux différents besoins de ces jeunes afin qu’ils réussissent à aller à l’école et ainsi avoir un avenir meilleur.

Je peux aussi parler de l’école pour enfants sourds d’Haïti; du puits à énergie solaire qui a été construit en Tanzanie; des jeunes en Amazonie équatorienne soucieux de l’environnement et préoccupés par l’avenir de leur terre… Et tous les autres projets que Mond’Ami a soutenus à travers les années.

Le 19 mai prochain, nous fêterons les 180 ans de fondation de cette Œuvre. Les besoins des enfants ailleurs dans le monde sont encore bien présents, même après toutes ces années. L’Œuvre de l’Enfance missionnaire a toujours sa raison d’exister en 2023.

Les enfants aident les enfants, c’est notre raison d’être! Et je compte continuer à les soutenir afin qu’ils accomplissent cette superbe mission.