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19 Juin 2024

La joie contagieuse de l’Enfance missionnaire du Burundi

Dans le cadre de son voyage missionnaire au Burundi, le directeur nationale des OPM au Canada s’est laissé charmer par l’animation de milliers de jeunes lors des célébrations.

Par Yoland Ouellet, o.m.i.

Après avoir été déclaré dans la catégorie de la vieillesse par le gouvernement canadien, je suis arrivé au Burundi pour y vivre une cure de jeunesse. Déjà dans l’avion, il y avait plus d’enfants que d’habitude, et nul n’est besoin de parler la langue du pays pour les enfants qui me regardent, moi, un « blanc », avec une drôle de peau, et pour se faire des sourires, des petits jeux de cache-cache et des attentions.

Au Burundi, on voit des enfants partout, et il y en a plein sur le dos de leurs mères. Sur le bord des chemins, ils marchent sur de longues distances malgré la chaleur, pour aller à l’école faute de moyens de transport. Ils marcheront encore les samedis pour la catéchèse ou pour les activités offertes aux enfants et aux adolescents. Et ils marcheront encore nombreux le dimanche pour participer aux célébrations dominicales dans leurs communautés chrétiennes.

Lors d’un congé civil, je fus témoin dans la paroisse Saint-Pierre en banlieue de Bujumbura, la capitale, d’un rassemblement de l’Enfance missionnaire ainsi que de la jeunesse missionnaire. J’avais souhaité y remettre des Papillons d’espoir fait par les enfants du Canada francophone. Ces jeunes ont animé la messe et rempli leur église. Ils ont formé leur chorale et leurs troupes de danses religieuses et traditionnelles, pour l’évènement de la visite des « prêtres blancs » venus de loin. Quelle foi joyeuse et contagieuse, quelle beauté la louange et les tambours, quelle expression dans ces danses liturgiques et folkloriques ! Leur offrant un drapeau du Canada en signe de fraternité et solidarité, j’ai pu aussi en donner des petits en épinglettes pour plus de mille enfants, car lors de la remise j’ai bien vu plus de mille jeunes se presser pour m’entourer.

Un bon matin bien tranquille à l’évêché de Bururi, avant notre départ, une religieuse m’invite à venir saluer les enfants de son groupe de l’Enfance missionnaire réunis à la cathédrale pour ses activités d’animation missionnaire. Il me reste quelques chapelets à donner. Alors je m’attends à une centaine d’enfants, mais ils sont environ 500 et tous veulent nous donner la main et nous dire « bonjour », car on sait peu de mots en français, à cet âge, mais ce que l’on sait dire, on le dit fièrement. On a fait un effort en plus de nous chanter un chant en français. Les sourires et les yeux tiennent un autre langage de fraternité universelle. Bref, on s’aime et cela se sent.

Mon coup de cœur sera en toute finale de voyage, le dimanche matin alors qu’un prêtre nous invite à la chapelle universitaire. Les jeunes de l’Enfance missionnaire animent toute la messe une fois par mois, et forment une des neuf chorales de cette chapelle. Les jeunes universitaires s’y impliquent tant dans l’animation de l’Enfance missionnaire que d’autres mouvements catholiques. Quatre jeunes prêtres sont en service ici, avec bien des laïcs, des jeunes religieux et religieuses. Lors de la messe, l’électricité va manquer quatre fois, et je prends donc la parole sans micro pour le mot de la fin. Je les salue : « Amahoro (ce qui signifie : Nous vous souhaitons la paix) ». Je félicite les parents d’encourager leurs petits à participer à l’Enfance missionnaire pour qu’ils grandissent dans la vie chrétienne et développent leur capacité d’amour, de service, de don de soi. Bref, qu’ils développent le meilleur de leur vie de baptisés. Environ 200 jeunes nous attendent après la messe pour nous chanter leurs plus beaux chants et y danser leur joie de croire et d’aimer comme Jésus. On échange ensuite sur leurs besoins d’instruments pour la chorale et de nouveaux vêtements de l’Enfance missionnaire.

Quel bain de jeunesse j’y ai fait partout au pays : dans les petits et grands séminaires, dans les paroisses et les écoles, et partout où des enfants nous saluaient d’un « bonjour » et d’une poignée de main. J’en suis revenu rassasié de jeunesse… à en oublier ce que le gouvernement canadien m’avait dit sur mon âge. Quel bienfait, quelle bénédiction pour la Mission, cette jeunesse africaine bien animée par sa foi et sa vie chrétienne.

 

 

 

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