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13 Mar 2023

L’activité missionnaire de l’Église au Rwanda, source de bonheur des enfants

Par l'abbé Élie Hatangimbabazi, ancien directeur national des Œuvres pontificales missionnaires au Rwanda

Je suis originaire d’un pays où les enfants et les jeunes constituent l’écrasante majorité de la population; les parents manifestent la joie de mettre au monde les enfants qu’ils considèrent comme leur meilleure bénédiction. Cette vision concorde bien avec la culture de notre pays et ne contredit pas les valeurs chrétiennes catholiques en rapport avec la responsabilité des parents par rapport à la procréation. Au Rwanda, l’une des préoccupations des parents est l’éducation chrétienne de leurs enfants, d’où dès la conception de l’enfant les parents font recours à l’Église pour y trouver la source de bonheur de leur progéniture. À travers mon ministère sacerdotal, je suis témoin des mamans enceintes qui viennent à l’église pour faire bénir leurs bébés avant et après leur naissance après quoi elles se pressent à les faire baptiser, car elles croient à la nouvelle naissance spirituelle comme source de vie éternelle.

Au Rwanda, plusieurs familles veulent que leurs enfants fréquentent les crèches, les écoles maternelles, primaires, secondaires et universitaires qui sont sous la responsabilité de l’Église; la raison derrière cette motivation n’étant pas seulement la bonne organisation de ces milieux, mais aussi le désir des parents qui veulent que leurs enfants grandissent dans des endroits favorisant l’engagement à la foi chrétienne comme source de bonheur venant du Dieu de Jésus-Christ. Les parents y croient et ils réclament la présence de l’Église pour l’éducation de leurs enfants. Pour eux, ils veulent avoir une formation intégrale favorisant à la fois la formation humaine, intellectuelle, morale et spirituelle. Avec une telle éducation, les parents sont convaincus avoir préparé leurs enfants à une vie aspirant au vrai bonheur.

Pour répondre à ces besoins, nos préoccupations comme serviteurs de l’Église du Christ au Rwanda sont orientées à l’organisation des structures et des moyens humains ainsi que matériels exigés par une telle activité missionnaire dans le contexte qui est le nôtre. Les rassemblements des enfants dans les mouvements d’action catholique, les groupes de prières et groupes enfances missionnaires que nous avons dans les paroisses et les écoles catholiques au Rwanda sont des cas concrétisant la réponse que l’Église propose aux parents en vue d’aider les enfants à aspirer au bonheur recherché  dans la vie de tous les jours.

Les agents missionnaires impliqués dans ce travail d’évangélisation des enfants ne sont pas seulement les prêtres, religieux et religieuses; les catéchistes bénévoles et d’autres personnes engagées volontairement pour cette mission sont composés de catégories diverses de fidèles. Face à l’immensité du défis que représente ce ministère, j’ai eu la joie de découvrir combien l’Œuvre pontificale de l’Enfance missionnaire a toujours été l’une des organisations de l’Église qui nous a offert des opportunités pour affronter les exigences et les défis de notre apostolat auprès des enfants.

Durant l’exercice de mon mandant de cinq ans (de 2015 à 2020) comme directeur national des Œuvres pontificales missionaires au Rwanda, je me suis rendu compte de l’importance de la collaboration missionnaire par différentes interventions de solidarité entre les églises pour se soutenir spirituellement et matériellement. Au Rwanda, nous sommes encore les témoins du personnel en provenance des régions différentes du monde pour servir l’Église; nous recevons encore des dons matériels qui servent pour la cause des enfants, surtout pour leur éducation.

L’évangéliste saint Matthieu nous met en face de Jésus nous recommandant de laisser venir les enfants venir vers lui: « Et Jésus dit: « Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi; car le royaume des Cieux est pour ceux qui leur ressemblent. » » (Mt 19,14 )

À l’égard de la soif des parents et leurs enfants rwandais, je me demande jusqu’à quel point ce qui est mis à la disposition de ce peuple tourné vers Dieu, peut satisfaire? Je ne suis pas mieux placé pour répondre à mon interrogation, car je suis parmi ces acteurs qui osent chercher les chemins vers ces aspirations de nos contemporains. Il est souvent difficile de se faire une auto-évaluation car on risque de se donner une note maximale par subjectivité humaine, alors que les autres le feraient avec objectivité! Quoiqu’il en soit, l’Église au Rwanda, malgré son histoire récente qui a eu même le malheur d’être le théâtre d’un génocide commis contre les Tutsis en 1994, reste encore parmi les institutions rwandaises pouvant servir d’un cadre de bonheur durable aux enfants du pays. La solidarité missionnaire reste l’instrument prioritaire pour que ces enfants du pays surnommé « pays des mille collines » continuent à trouver dans l’Église une source de leur bonheur.

Quand le pape Jean Paul II visitait le Rwanda entre le 7 et 9 septembre 1990, l’un des souhaits  au peuple rwandais est formulé comme suit : « au pays des mille collines, faites-en un pays des mille solutions. » Et à moi d’ajouter que le bonheur recherché par les enfants ne manque pas parmi ces solutions grâce à la solidarité missionnaire de l’Église universelle.

 

 

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