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04 Nov 2024

Le Sri Lanka : L’Île du paradis?

Lors de son voyage missionnaire au Sri Lanka en août 2018, le père Yoland Ouellet découvre une île marquée par l'accueil chaleureux, mais aussi par les cicatrices de la guerre et des catastrophes naturelles. Un témoignage d’espoir pour un avenir meilleur sur cette terre marquée par la souffrance.

Écrit par P. Yoland Ouellet, o.m.i.
Directeur national des OPM au Canada francophone

D’abord dès mon arrivée et tout au long du séjour, j’y ai rencontré partout des gens souriants et d’un accueil qui me dépasse : on offre des colliers de fleurs, des encens, des chandeliers à allumer pour que la Lumière soit, en plus d’une marque au front de différentes couleurs. Nous sommes au sud de l’Inde avec un mélange de traditions.

Je suis au pays qui s’annonce comme l’île du paradis (publicité touristique). Mais l’est-il vraiment? Les cultures se mêlent dans les rues de Colombo, la capitale, comme dans les villages les plus éloignés que j’ai pu visiter. Les religions aussi se côtoient : le bouddhisme (religion officielle), l’hindouisme, l’islamisme et le christianisme qui ne fait que 7 % de la population du pays (22 millions). Sur une île, le vivre-ensemble est obligé, mais à quel prix il le fut depuis plus de 50 ans?

Balayé par les vagues de l’océan tout autour, le pays a connu aussi des vagues de violences : 30 ans de guerre civile qui fera plus de 100 000 morts et des blessés et handicapés à vie. Le tsunami aussi a fait sa vague de morts, de disparus et de sans-abri par centaine de milliers en 2004! Ici, la minorité tamoule continue de sourire à la vie, malgré l’oppression. C’est l’après-guerre; c’est tout un pays marqué pour longtemps de la violence et des droits de l’homme bafoués.

J’ai vu son désir de se rebâtir et les défis nombreux à relever. La mission de l’heure est de soigner les blessures des survivants avant que l’histoire se répète. J’ai vu des œuvres de l’Église catholique qui offre de l’aide psychologique aux enfants, aux couples et aux familles reconstituées pour survivre. Elle est aussi offerte aux handicapés et aux amputés de leur pied ou de leurs jambes. La paix est recherchée. C’est une paix fragile s’il n’y a pas de justice, mais le gouvernement fait preuve de bonne volonté envers tous. Les religions aussi y collaborent en travaillant ensemble à y défendre les valeurs éternelles et en faisant la promotion d’une humanité nouvelle.

L’Église catholique et ses missionnaires ont des œuvres de charité pour refaire des humains, des hommes et femmes guéris et libérés du passé douloureux. On y investit dans les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Les animations offertes par l’Enfance missionnaire permettent de bâtir un avenir plus fraternel, d’ouverture aux autres cultures, de partage aux plus démunis. Les valeurs de l’Orient sont frappantes dans ces rassemblements d’enfants, comme dans ces maisons de formation : l’oubli de soi, le sacrifice, le sens du bien commun, le sens de la famille et de la communauté, le sens du sacré, le respect de l’autorité, le service. Avec celles-ci et d’autres aussi, il y a pour eux un avenir et un possible « paradis » sur l’île.

Tout un défi de taille pour l’île qui aspire à se bâtir un petit paradis. Pour le présent, on y bâtit du solide comme humanité nouvelle.

 

Photo : P. Yoland Ouellet, remettant un papillon d’espoir à un enfant sri-lankais.
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