Burundi: Sr Roberta Tremarelli, secrétaire générale des OPM en visite à Bujumbura

Le lendemain, soeur Roberta Tremarelli a rencontré les enfants de différentes délégations diocésaines. Réunis la veille de l’ouverture du jubilé, les jeunes se sont succédés sur scène au cours d’une cérémonie agrémentée par des chansons, des poèmes, des sketchs et des jeux missionnaires. Malgré la pauvreté et les conditions de vie limitant leur épanouissement, les enfants missionnaires burundais affichent une joyeuse innocence et une disponibilité pastorale totale. Cette séance consistait à renforcer leur engagement vers la mission auprès d’autres enfants. Soeur Roberta a profité de cette occasion pour s’entretenir avec les enfants d’une part et les animateurs et les prêtres directeurs diocésains de l’Enfance Missionnaire d’autre part. Elle leur a rappelé le cœur du charisme et de la spiritualité de l’œuvre à savoir la prière et l’aide aux autres enfants. Les évêques de la CECAB (Conférence des évêques catholiques du Burundi) se sont entretenus avec la coordinatrice de l’Œuvre Pontificale de l’Enfance Missionnaire lui exprimant leur engagement au niveau national et leur gratitude. En effet, plusieurs centres diocésains pour enfants vulnérables sont soutenus par cette Œuvre.

Un monument pour le jubilé d’or de l’Enfance missionnaire

La journée de samedi riche en cérémonies a été clôturée à la Paroisse Saint Michel par la bénédiction des mains de l’Archevêque de Bujumbura, d’un double monument. D’une part, un monument qui rappelle les 100 ans de l’ordination du premier prêtre burundais, une période suffisante pour une Église adulte. D’autre part, un autre monument dédié aux 50 ans de la naissance de l’Enfance missionnaire au Burundi. C’était le 6 janvier 1975 que Mgr Michel Ntuyahaga, alors Évêque de Bujumbura et premier Évêque burundais, après une visite auprès des enfants missionnaires en Allemagne et ayant constaté combien ils prient et se donnent pour d’autres enfants, a eu l’idée de lancer cette pastorale dans son diocèse. Actuellement, cette pastorale s’est étendue dans tous les diocèses. La soirée s’est clôturée par une veillée de prière, où les jeunes, en adoration au saint Sacrement, se sont confiés à Jésus.

Nécessité d’un appui du Gouvernement aux initiatives en faveur des enfants vulnérables

Le Burundi, pays à la sortie des moments de violence et de guerres, comprend plusieurs enfants nécessiteux. L’œuvre pontificale soutient plusieurs centres dédiés à ces enfants notamment, les ex-enfants de la rue, les aveugles, les sourds, les sourds muets, les orphelins, les mal nourris… Les différents efforts fournis par l’Église dans l’ensemble ne suffisent pas pour couvrir tous les besoins liés à la vie de ces enfants (alimentation, soins de santé, scolarisation). Peu sont les enfants qui ont la chance d’être accueillis. «La semaine passée, nous avons reçu quatre demandes mais nous n’avons accueilli qu’un seul enfant orphelin faute de moyens», regrette la sœur responsable de l’orphelinat de Mivo à Ngozi. Selon l’Archevêque de Gitega, le gouvernement devrait appuyer ces centres et en ouvrir d’autres pour aider plus d’enfants.

Une année jubilaire avec l’édition d’une Bible pour enfants  

Les évêques burundais dédient cette année jubilaire à la Parole de Dieu. Dans un message d’ouverture de ce jubilé lu aux fidèles pendant la messe de l’Épiphanie, fête des enfants missionnaires, à laquelle concélébraient tous les évêques et plusieurs prêtres, Mgr Nahimana a invité les enfants, les parents, les animateurs et les aumôniers à mettre l’accent pastoral sur ces points: «prévoir pour tous les enfants la Bible adaptée à leur niveau, organiser des formations, des retraites et des pèlerinages pour les Enfants missionnaires, leurs animateurs ainsi que leurs aumôniers; organiser à l’intention des enfants des veillées missionnaires et fêtes basées sur les connaissances bibliques; sensibiliser les enfants à aimer l’école et les œuvres de solidarité et de développement et prévoir une journée dédiée à la prière pour les enfants et à la sensibilisation pour leur protection contre les abus divers».

Soeur Roberta invite les enfants burundais à prier pour les autres enfants

Au long de son parcours, soeur Roberta s’est réjouie du niveau d’engagement des enfants missionnaires au Burundi remerciant les fruits des 50 ans d’animation, de formation et de coopération missionnaire selon le charisme de l’œuvre fondée par Charles de Forbin Janson. «Chers enfants missionnaires, a-t-elle dit, je vous exhorte à persévérer dans la prière quotidienne, dans le témoignage, dans l’offrande de sacrifices matériels pour être de plus en plus amis de Jésus et faire des amis de Jésus selon la pensée originale du fondateur de l’œuvre.  Je vous remercie d’être des disciples missionnaires auprès de vos familles, de vos amis, à l’école. Partagez le charisme et la spiritualité missionnaire selon lequel les enfants prient pour les enfants, les enfants évangélisent les enfants, les enfants aident les enfants».

Soeur Roberta a promis de partager aux enfants du monde entier l’expérience des enfants missionnaires burundais.