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15 Sep 2021

Enfance missionnaire en pandémie

" Même si la pandémie continue d'affliger de nombreux pays, elle a été et reste une occasion de redécouvrir l'utilité des médias sociaux et une incitation à les utiliser mieux et davantage pour l'animation, la formation, l'information et la coopération spirituelle et matérielle.

Cité du Vatican (Agence Fides) –  » Même si la pandémie continue d’affliger de nombreux pays, elle a été et reste une occasion de redécouvrir l’utilité des médias sociaux et une incitation à les utiliser mieux et davantage pour l’animation, la formation, l’information et la coopération spirituelle et matérielle. Grâce aux médias sociaux, nous pouvons toucher davantage de personnes, notamment celles que nous n’aurions jamais rencontrées. En outre, il y a eu une plus grande implication des familles et la participation des parents dans les engagements missionnaires de leurs enfants. Tout en reconnaissant l’utilité de ces moyens, les visites en personne dans les paroisses et les écoles et le travail d’animation directe, la « présence » est considérée comme irremplaçable » : c’est ainsi que Sœur Roberta Tremarelli, AMSS, Secrétaire Générale de l’Œuvre Pontificale de la Sainte Enfance (OPSI) raconte à l’Agence Fides la réalité de l’Œuvre Pontificale (appelée aussi « Enfance Missionnaire »), à la lumière des récentes rencontres continentales, tenues en ligne. La réalité de l’Œuvre, qui est l’une des quatre Œuvres Pontificales Missionnaires (OMP), explique Sœur Tremarelli, « est différente dans chaque continent et même là où elle est organisée avec des groupes réels, dans lesquels les enfants deviennent membres à travers une cérémonie d’engagement et reçoivent des symboles spéciaux (écharpe, épingle, cahier …), la spiritualité et le charisme est toujours proposé à tous les enfants et les jeunes, précisément pour être inclusif et ne pas exclure personne.
De ces rencontres, il est apparu que pour chaque Direction Nationale des OPM, le charisme de l’Œuvre de la Sainte Enfance, comme celui des autres Œuvres Pontificales Missionnaires, est transversal et doit « percer et se répandre dans toutes les réalités ecclésiales pour éveiller la conscience missionnaire et la responsabilité qui découle du baptême ». « Pour cette raison, il est nécessaire de proposer des parcours, de foi et pas seulement, qui accompagnent toute l’année et pas seulement à l’occasion de la célébration de la Journée de l’Enfance Missionnaire ou du mois missionnaire », note Sœur Tremarelli.
Dans le compte-rendu de la Journée de l’enfance missionnaire, célébrée au niveau continental, l’urgence de collaborer et non pas d’entrer en concurrence avec d’autres institutions et mouvements présents dans les Eglises locales est apparue. Cette collaboration implique les enfants et les jeunes, ainsi qu’avec les commissions diocésaines ou nationales pour la catéchèse et la pastorale des enfants. Il a été beaucoup question « d’être des partenaires, de travailler ensemble dans l’Église et pour l’Église », a-t-elle noté. Il faut noter qu’au Malawi, par exemple, la Direction nationale des OMP a été mandatée par la Conférence épiscopale pour s’occuper également de la catéchèse avec les enfants et les jeunes, et donc pendant cette période d’enfermement, plusieurs émissions de radio ont été réalisées pour la catéchèse. La Direction nationale en France réalise également de courtes émissions radiophoniques hebdomadaires intitulées « Les petits curieux de la foi » dans lesquelles un thème de la foi est à chaque fois présenté et expliqué par les enfants.
La dimension universelle est caractéristique des OPM : « Une attention particulière est accordée à cette dimension dans toutes les activités promues avec les enfants et les jeunes, afin d’ouvrir et d’élargir leurs yeux, leurs cœurs et leurs esprits », est-il noté.
Le confinement causé par la pandémie a fortement pénalisé les directions nationales des Missions Pontificales Missionnaires, qui travaillent habituellement avec les écoles pour proposer une Enfance Missionnaire : certaines ont toutefois réussi à proposer des initiatives, surtout de prière, pour impliquer les enfants et les jeunes missionnaires. Par exemple, diverses initiatives ont été promues via Internet pour accompagner les enfants et les jeunes contraints de rester à la maison à Malte. « N’ayant pas pu les rencontrer et leur distribuer les traditionnelles tirelires pour la collecte des offrandes, du matériel a été envoyé par e-mail afin que chaque enfant puisse ensuite la fabriquer chez lui, impliquant ainsi le reste de la famille, afin de contribuer à la construction d’une Église à la maison », rapporte le Secrétaire Général.
Parmi d’autres initiatives créatives, la Direction nationale anglaise a mis à jour le site web sur la page de « Missio together » en insérant une carte où l’on peut naviguer pour découvrir la réalité et les témoignages d’enfants et de jeunes de différents pays du monde.
Parmi les difficultés relevées, la Secrétaire nationale de la Direction des OPM au Luxembourg a fait part de la difficulté d’impliquer les écoles car le gouvernement avait supprimé les cours de religion du programme scolaire, alors que c’était le moment le plus propice et le plus adapté pour ces propositions. La même situation est partagée dans d’autres réalités, notamment au niveau européen et latino-américain. Au cours de cette réunion, la nouvelle Secrétaire nationale de l’Enfance Missionnaire au Brésil a parlé de l’Œuvre dans sa présentation, comme d’un « mode de vie basé sur la prière, le sacrifice et la solidarité ».
Le Directeur National des OPM en Uruguay a partagé la proposition d’une série d’initiatives promues au niveau régional de l’Amérique du Sud et Centrale, en particulier réalisées à la radio et grâce au réseau social Facebook. L’un des défis les plus importants est de « ne pas réduire les OPM à une ONG et donc de limiter ses propositions à la seule dimension humanitaire, qui est importante mais doit toujours être accompagnée de celle de la foi », ont convenu les différents responsables nationaux.
Dans les pays d’Afrique francophone, anglophone et lusophone, il est apparu que le slogan de l’Enfance Missionnaire aujourd’hui s’est enrichi : si autrefois c’était « Les enfants aident les enfants », aujourd’hui le slogna est devenu « Les enfants aident les enfants, les enfants évangélisent les enfants, les enfants prient pour les enfants du monde entier », et il peut être décliné dans les propositions de l’Œuvre : prière, sacrifice et offrande, témoignage et annonce.
La Direction nationale de la Côte d’Ivoire, ainsi que celle de la République démocratique du Congo, ont rappelé que la coopération missionnaire est la tâche de tous sans distinction : même les pays des jeunes Églises ont la responsabilité de contribuer et de soutenir l’action missionnaire de l’Église. En effet, ces dernières années, des projets en faveur des enfants en dehors de leur propre contexte ont également été soutenus grâce aux sommes collectées dans ces deux pays. Cette façon de faire soutient la dimension missionnaire et encourage la participation des enfants et des jeunes.
Le directeur national des OPM en Australie a indiqué que la majorité des enfants du pays fréquentent une école catholique et que, pour cette raison, de nombreuses propositions sont conçues spécifiquement pour impliquer les écoles. A travers une vidéo, il a présenté la proposition de l’activité traditionnelle « Socktober » qui implique toutes les écoles dans une compétition nationale.
Un désir et un engagement constant surtout dans l’éducation des enfants et des jeunes est né dans les pays où les catholiques sont minoritaires (par exemple l’Algérie, le Laos, le Cambodge, le Pakistan). Dans les écoles de ce pays, on peut transmettre les valeurs de l’Évangile, l’attention aux autres, le partage, la fraternité et construire ainsi des occasions de dialogue et de solidarité. Dans de tels contextes, la collaboration avec les Évêques et les catholiques présents est fondamentale pour un témoignage évangélique concret.
L’œuvre de la Sainte-Enfance – ont conclu les présents connectés via le web – est encore peu connue, et il y a toujours le défi de l’adaptation au contexte. « Nous sommes convaincus qu’une formation intégrale dès le plus jeune âge peut aider à grandir dans la dimension de la foi mais aussi sur le plan humain et social. Nous devons toujours nous souvenir de la motivation qui a poussé Monseigneur Charles de Forbin Janson à lancer l’Œuvre de la Sainte Enfance : sa préoccupation pour les enfants chinois destinés à mourir sans avoir reçu le baptême, c’est-à-dire la dimension humaine et de foi « , conclut Sœur Roberta Tremarelli.
(Agence Fides 5/7/2021)

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